"J'ose espérer que cette initiative sera un prétexte pour voir entre nos deux pays une coopération culturelle plus large (...)'', a déclaré M. Mbaye, mercredi à Dakar, à l'ouverture officielle des Journées du cinéma israélien au Théâtre national Daniel Sorano.
"Nous avons manifesté depuis très longtemps la volonté de développer nos rapports culturels, car il permet de développer une compréhension nouvelle entre nos populations(…)", a-t-il ajouté lors de cette manifestation marquée par la projection du film "Va, vis et deviens" du réalisateur franco- israélien Radu Mihaileanu.
Ce film sorti en 2005 traite du choc des cultures et du racisme et raconte l'histoire de Schlomo, un jeune garçon d'un camp de réfugiés éthiopiens, poussé par sa mère chrétienne à se faire passer pour un juif afin de survivre en Israël.
Le film rappelle par la même occasion l'histoire des 8.000 Falashas (les juifs noirs d'Ethiopie), un moment réfugiés au Soudan avant de retrouver Israël à partir de 1984, grâce à une mission américano-israélienne. Durant cet exode, 4000 d'entre eux périront.
Selon Abdoul Aziz Mbaye, il existe en Israël "une communauté très vivante de culture urbaine qui mériterait de découvrir la troisième plateforme au monde de culture urbaine qu'est le Sénégal".
"Il y a aussi en Israël beaucoup de collectionneurs d'art y compris d'art africain, il est donc clair qu'on peut développer encore une meilleure connaissance de l'un et l'autre à travers les arts", a-t-il indiqué, promettant de travailler sur ce volet.
Abdoul Aziz Mbaye a dit que "ce qui est important, c'est que la diplomatie culturelle est un volet de la diplomatie internationale que personne ne peut négliger. Le Sénégal veut aussi développer ce volet qui est un volet vivant et qui a des manières de fonctionner beaucoup plus flexibles en général qu'une diplomatie classique".
De son côté l'ambassadeur d'Israël au Sénégal Eli Ben Tura a expliqué que l'organisation de ces Journées du cinéma israélien est une manière de renforcer les relations déjà existantes entre les deux pays. Des films seront ainsi projetés à Dakar, Thiès et Saint Louis
Le choix de projeter en premier le film "Va, vis et deviens" est selon lui un moyen de "faire connaitre une partie de l'histoire d’Israël (…), car à travers le cinéma, on peut mieux comprendre les valeurs d'un pays mais aussi ses problèmes".
Il a évoqué des perspectives de coopération dans le domaine de la musique et du cinéma. Selon lui, il est prévu de projeter un film sénégalais l'année prochaine à Jérusalem, à l'occasion d'un festival.
Source : APS
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