Une chercheuse israélienne est l'un des trois lauréats du nouveau prix Marie Curie de la Commission européenne, qui récompense des avancées majeures dans le domaine de la recherche. Les noms des trois premiers lauréats ont été dévoilés aujourd'hui lors d'une cérémonie organisée à Nicosie.
Le Dr Sarit Sivan, chargée de recherche au sein du département d'ingénierie biomédicale de l'Institut de technologie Technion-Israël à Haïfa, a remporté le premier prix dans la catégorie « Innovation et esprit d'entreprise ». Elle a mis au point un traitement novateur pour les douleurs lombaires provoquées par une dégénérescence des disques intervertébraux.
Elle a été sélectionnée pour ses travaux sur des matériaux capables de restaurer la fonction biomécanique des disques intervertébraux atteints de dégénérescence. La dégénérescence discale est provoquée par une dégradation progressive des principaux composants des disques, essentiellement liée au vieillissement. Elle est responsable d'une dégradation de la fonction biomécanique des disques de la colonne vertébrale. Les douleurs lombaires, qui sont largement la conséquence de la dégénérescence des disques intervertébraux, constituent un enjeu clinique et économique majeur. Elles sont en effet souvent traitées par une chirurgie invasive coûteuse.
Lors de sa participation au programme de bourse Marie Curie à l'Université d'Oxford (Royaume-Uni), le Dr Siva a mis au point et expérimenté avec succès des matériaux biocompatibles sous forme de gel qui, après une injection non invasive, peuvent remplacer les composants dégradés des disques et reproduire leur fonction.
Le jury a récompensé l'expertise scientifique de Sarit Sivan, le caractère innovant de ses travaux, son approche entrepreneuriale et son aptitude à exploiter commercialement des résultats issus de la recherche fondamentale. La chercheuse a en effet développé de très nombreuses innovations, déposé un nombre impressionnant de brevets et contribué à la création d'une entreprise qui réalise actuellement des essais cliniques sur des sujets de recherche connexes.
Les deux autres lauréats sont le Dr Gkikas Magiorkinis (Grèce), dans la catégorie « Jeunes espoirs de la recherche », récompensé pour ses travaux sur la propagation du virus de l'hépatite C (HCV) à travers le monde, et le Dr Claire Belcher (Royaume-Uni), dans la catégorie « Communication sur les questions scientifiques » pour son étude sur le passé géologique de la Terre et son impact sur la vie végétale et animale – un thème qui a gagné en visibilité auprès du grand public grâce à ses interventions régulières à la télévision et dans les médias.
Lors de la cérémonie organisée aujourd'hui, Androulla Vassiliou, commissaire européenne en charge de l'éducation, de la culture, du multilinguisme et de la jeunesse, a remis à chaque chercheur un trophée. Cette remise des prix était organisée dans le contexte d'une conférence sur l'avenir desActions Marie Curie et Horizon 2020, le programme d'action de 80 milliards d'euros de la Commission en faveur de l'investissement dans la recherche et l'innovation. La proposition prévoit d'affecter plus de 5,75 milliards d'euros aux actions Marie Curie au cours de la période 2014-2020. Depuis son lancement en 1996, ce programme a déjà soutenu la formation, la mobilité et le développement des compétences de plus de 65 000 chercheurs.
« Nous avons créé ce nouveau Prix pour mettre en valeur l'excellence et le talent des jeunes chercheurs les plus prometteurs d'Europe », a expliqué la commissaire, ajoutant : « Il est capital de continuer à investir massivement dans la recherche européenne, qui nous aide à résoudre de grands problèmes de société dans des domaines comme la santé et l'environnement, mais qui est aussi importante pour l'économie européenne. J'espère que le prix Marie Curie encouragera d'autres chercheurs et incitera un plus grand nombre de jeunes – notamment de jeunes filles – à envisager de s'orienter vers une carrière scientifique. »
Ce prix vise à encourager les scientifiques à développer leur excellence dans le domaine de l'innovation, de l'esprit d'entreprise et de la communication scientifique. Il offrira également une plus grande visibilité aux lauréats et aux institutions qui les ont accueillis tout en rehaussant le prestige des actions Marie Curie.
Seuls les chercheurs ayant bénéficié ou bénéficiant d'un financement au titre des actions Marie Curie, au cours du 6e et du 7e programme-cadre pour la recherche et le développement technologique (PC6 et PC7), pouvaient être retenus. Israël ayant signé en 2007 un accord d'association avec l'UE dans le domaine de la science et de la technologie, ses chercheurs, universités et entreprises ont pu participer de plein droit au 7eprogramme-cadre de recherche, à l'instar des chercheurs, universités et entreprises des États membres.
Les actions Marie Curie, dotées d'un budget de 4,7 milliards d'euros pour la période 2007-2013, encouragent les carrières dans la recherche à travers l'Europe par le biais de programmes gérés par l'Agence exécutive pour la recherche. (EU Neighbourhood Info)
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