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Cinéma : Heerat Sholaïm, Footnote, Notes de bas de pages, de Joseph Cedar

Publié initialement sur le site http://un-echo-israel.net le 12 juin 2011, et sur le blog-notes de Misha Uzan

Par Misha Uzan

Joseph-Cedar.jpgPour ce film, Joseph Cedar a reçu le prix du meilleur scénario au 64e festival de Cannes, cette année 2011. Le casting réunit Shlomo Bar-Abba, Alma Zack et surtout Lior Ashkénazi, connu hors d’Israël depuis son rôle d’agent du Mossad dans Tu marcheras sur l’eau, d’Eytan Fox. J’ai personnellement une certaine tendance à me méfier des films qui remportent des prix à Cannes : souvent lents, ennuyeux et parfois idéologiquement très partisans. Même s’il ne m’a pas fait radicalement changé d’avis, ce n’est pas le cas d’Heerat Sholaïm, j’ai néanmoins du mal à comprendre qu’il ait obtenu le prix du meilleur scénario. Ce dernier est bon, sans aucun doute, mais n’a rien non plus du film de l’année. L’histoire tourne autour d’Eliezer Shkulnik, professeur et chercheur à l’Université hébraïque de Jérusalem, philologue spécialiste du Talmud. Le personnage est renfermé, presque autiste, il parle peu et se rend peu agréable à son entourage. Il a passé sa vie à travailler sur des textes talmudiques, épluchant des milliers de textes pour montrer les contradictions de la version actuelle du Talmud de Jérusalem. Mais presqu’au bout Shlomo-Bar-Abba-dans-Heerat-Sholaim.jpgde ses recherches, un autre chercheur rival publie la découverte d’un texte qui confirme sa thèse, mais qui rend inutile sa recherche.
Depuis des années aussi Eliezer Shkoulnik échoue dans sa candidature pour le Prix d’Israël, dont le jury est présidé par le professeur qui l’a ridiculisé. Il est frustré, déprimé, démoli … jusqu’à ce fameux coup de fil qui fait basculer le film : Eliezer Shkulnik vient d’être choisi pour la plus prestigieuse récompense du pays. Sauf que, nouveau coup de théâtre, ce n’est pas Eliezer mais Ouriel Shkoulnik (interprété par Lior-Ashkenazi.jpgLior Ashkenazi), son fils, lui aussi professeur et chercheur spécialiste du Talmud, mais qui s’intéresse à d’autres thèmes, qui a été choisi pour le Prix d’Israël. C’est l’employée chargée d’informer le lauréat qui s’est trompée de Shkoulnik. Aussi Ouriel est-il confronté à un dilemme : jouir de son titre et humilier son père, ou se sacrifier pour lui.
Bien qu’il souffre de quelques longueurs et d’une fin un peu légère, peu étonnante (qui explique ma stupéfaction de le savoir lauréat du meilleur scénario), le film reste sympathique et divertissant. Les plans sont bien réalisés, les scènes bien mises en valeur. Avec ce film, Joseph Cedar, réalisateur de Medurat Hashevet en 2004 et surtout de Beaufort en 2007, confirme son talent de réalisateur. Il ajoute une pierre à l’édifice du cinéma israélien, qui bénéficie ces dernières années de financements français et/ou allemands, et qui réalise de très belles performances.

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