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La scène israélienne ébranlée par l'assassinat d'un groupe de rock iranien

Le meurtre à New York dans la nuit du 10 au 11 novembre de trois membres du groupe rock iranien The Yellow Dogs, dont les membres ont reçu l'asile politique aux Etats-Unis, a non seulement fait la une des médias américains mais a également ébranlé une partie de la scène musicale israélienne.

The Yellow Dogs
Nitzan Horesh, le chanteur du groupe israélien Electra, connaissait personnellement le groupe iranien. Les deux groupes avaient même jouer ensemble. "Je suis sous le choc, c'est vraiment troublant", déclarait Horesh au site de nouvelles israélien Ynet le lendemain de l'incident.
Un musicien a tué à New York trois membres d'un groupe de rock alternatif, avec lequel il était brouillé, avant de se suicider, avait indiqué la police le 11 novembre.
«Un homme a tiré sur trois personnes et les a tuées (...). Il semble que le tireur se soit ensuite suicidé sur le toit de l'immeuble» où ont eu lieu les faits, à Brooklyn, a déclaré un porte-parole de la police new-yorkaise.
Le tueur a été identifié comme étant Ali Akbar Mohammadi Rafie, âgé de 29 ans.Les victimes, les membres du groupe The Yellow Dogs, sont Arash Farazmand, 28 ans, Soroush Farazmand, 27 ans, et Ali Eskandarian, 35 ans.
Le tueur avait été récemment exclu du groupe, et faisait partie d'un autre groupe. Il s'était brouillé avec certains membres des Yellow Dogs, a précisé le chef de la police Ray Kelly.

Des jeunes comme nous

Nitzan Horesh se souvient de sa rencontre avec les membres du groupe à Chicago.
«Notre agence américaine nous a mis en contact avec eux. Quand nous sommes arrivés à Chicago, ils nous ont dit:« Vous n'allez pas le croire, un groupe iranien est censé jouer en ville. Organisons une rencontre!" Nous étions vraiment heureux de les rencontrer et ils se sont avérés des plus gentils et charmants".
"Quand vous vous retrouvez en coulisses avec d'autres groupes, vous vous assoyiez toujours avec eux afin de découvrir les endroits intéressants d'où ils viennent. Dans notre cas, c'était encore plus intéressant, et nous avons échangé beaucoup de blagues à ce sujet sur ​​scène. Nous avions un lien spécial".
"En Israël, on voit la menace iranienne comme une sorte de monstre, mais il y a une écrasante majorité de gens là-bas qui s'opposent au régime et qui sont plus ou moins comme nous. Surtout les jeunes. Nous aimons les mêmes groupes et nous avons grandi avec les mêmes références".

Ils voulaient venir jouer en Israël

Les membres du groupe The Yellow Dogs ont reçu une large couverture médiatique il y a environ trois ans, lorsque le film ""No One Knows about Persian Cats" a été primé au festival de Cannes dans la compétition "Un certain regard". Le film, qui a également été projeté en Israël, explore la scène rock indie en Iran et la lutte des jeunes musiciens à Téhéran pour la liberté de jouer et de s'exprimer à travers la musique.
"J'étais en contact avec eux sur Facebook de temps en temps, et je connaissais aussi leur agent», confie Horesh à Ynet. «Nous pensions qu'ils allaient venir ici et que nous allions jouer ensemble. Nous en parlions tout le temps".
"Ils voulaient vraiment venir ici. Ils plaisantaient toujours que tout le monde pensait qu'ils étaient Israéliens à cause de leur apparence et de la façon dont ils parlaient. Ils étaient très intéressés par Israël."
"Ils savaient que l'information qu'ils reçoivent en Iran sur Israël est de la propagande gouvernementale. Chez eux dans leurs maisons, ils n'ont jamais perçu Israël comme l'ennemi. Ils étaient très intrigués [par Israël] et étaient tout à fait contre le régime iranien."
Misha Uzan, fondateur de CulturËl, est chef d'équipe web à i24news.tv et journaliste indépendant pour de nombreux médias

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